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jpmineur

9 mai 2010

A Lydia ...

A Lydia …

Il y a en moi  profondément, des images pénétrantes, obsédantes et sensuelles.

De souvenirs lointains, pourtant clairs, précis presque enivrants.

D’une jeune femme discrète et sublime,  aux cheveux soyeux et fous, au rire cristallin

Au sourire facile, lèvres entrouvertes et humides, dents acérées mordant ma peau au cou,

Au regard parfois lointain et perdu, parfois triste ou rieur, ironique ou songeur… Vivant.

Un corps fin, souple, odorant, offert à nos désirs, nos envies partagées.

Aux seins lourds et doux à la foi, attirant ma bouche gourmande et insatiable,

Ma main caressante et légère effleurant à peine la pointe sensible.

Lydia …

Ou es-tu ?

Dansant sur des musiques simples, répétitives, comme une brindille au vent d’été.

Tu es parti. Je n’ai pas su t’apprivoiser.

Tu as pris des sentiers de traverses, dangereux aux piéges multiples, inévitables.

Te souviens-tu ce pain que tu portais autrefois ? Je me souviens de son odeur.

J’en ai faim aujourd’hui…

Lydia …

Oh ! Bien d’autres t’ont remplacé dans de mauvais lits souvent froids et tristes, mais à l’heure de l’insomnie, à l’heure du doute, quand l’autre dort à mes cotés, pourquoi l’œil ouvert fixé au plafond, c’est à toi que je pense ?

Pourquoi est-ce sur ton ventre, sur tes reins que mes mains cherchent à se poser ?

Pourquoi aimerai-je tant sentir tes cheveux sur mon torse, ton souffle sur ma joue, ta cuisse sur la mienne.

Lydia …

Ou es-tu ?

Aujourd’hui, bien du temps a passé, je suis seul, face à mes erreurs, mes choix hasardeux,

Je me sens incapable de rendre une femme heureuse…  Trop tard.

Pourtant j’aurais aimé essayer avec toi …

Et je vais vieillir seul … Et n’ai rien fait pour toi ! Qui m’a tant offert !

Lydia 

Ou es-tu ?

Il y a en moi, des souvenirs de moments inoubliables, comme gravés sur une pierre cachée sous l’oreiller.

D’instants d’une autre vie, d’une jeunesse folle et belle, d’une infinie tendresse.

Quand je n’ai su te dire combien il m’importait que ta peau me frôle, que tes mains m’emprisonnent, que ton odeur me drogue.

Quand je n’ai su te dire qu’a chacune de nos trop rares rencontres, comment mon cœur battait, combien mon corps vibrait ?

Lydia …

Ou es-tu ?

Es-tu apprivoisé par un autre ? J’espère ta vie dorée, chaleureuse et douce.

As-tu des enfants qui rient au jardin, un chat qui dort sur son coussin ?

Il me restera un regret ! N’avoir pas su, n’avoir pas pu …

JP. Mineur.   Palavas les flots, février 2008. 

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5 mai 2010

May

May.

Tu joues, insouciante et rieuse.

Tu rêves sans malice.

Quelques coquillages nacrés et une boîte de fer blanc

Sont tes seuls et inestimables trésors.

Ta copine Ragdoll  aux yeux de bouton de culotte,

Confidente patiente, à tes cotés,

Le soleil, encore aujourd’hui, fait briller ta peau dorée.

Tes cheveux collent un peu sur ta nuque d’enfant.

Ces cheveux, bruns, raides et fins, toujours en mouvement.

Le vent calme les fait danser, une danse joyeuse, et souple.

Ton rire cristallin, est fort pour ta petite taille, de fillette.

Ton dos est un peu maigre, tes jambes un peu longues.

Tes pieds s’enfoncent doucement dans le sable à la plage.

Quelques oiseaux, inconnus, criards et colorés, s’agitent

Inoffensifs,  dans les arbres voisins.

Assise sagement, sur un carré de tissus multicolore et délavé,

Quelle richesse merveilleuse marchandes tu ?

À cet imaginaire pirate venu d’îles lointaines ?
Quelle princesse as-tu remplacé dans ce terrible combat !

Contre le dragon (un peu gentil quand même).

As-tu faim ? As-tu soif ? Non. Tes pensées sont lointaines, rêveuses

La bas, à l’ombre… des cabanes de planches au toit de palme, une musique

Faible, lointaine et lancinante te fait hocher la tête et danser tes cheveux

Longs et brillants, encore et encore.

Ta main agile et gracieuse, dans un geste précis, déplace une écorce

De fruit séché - potion magique sûrement -

En échange d’un collier invisible de pierres enchantées et scintillantes.

Il fait un peu chaud, humide…

C’est décembre 2004 le 26 je crois, sur la plage de Phuket …

De dos à la mer,

Tu ne l’as pas vu se retirer au loin, trop loin.

Et revenir, énorme, tueuse sans âme,

Pour t’emporter, t’emporter sans raison

Je ne t’oublierais pas.

Princesse de la plage.

JP.M

Février 2008.

5 mai 2010

Lettre à Flo

Lettre à Florence.

Ben voila...

Un gros merci pour le pack Windows Office 2000...

Vraiment...

Tu dois te demander comment (bougre de bougre) ce truc a t'il fait pour atterrir dans un portable à bas prix (prononcer low cost.) de Palavas les flots ???

Hé ! Ben voila : Mes amis (ou assimilés) Charentonois-Crestais, Bretonneux-Auvergnats et Harleyistes distingués et chevronnés :  qui ont la gentillesse de s'intéresser (ou de faire semblant), à mes laborieux et maigres essais et diverses œuvres littéraires, me faisaient remarquer mon manque de professionnalisme (la critique est aisée et une fois n’est pas coutume) de ne pas utiliser LE logiciel "qui va bien" : WORD...

Leur rappelant (à regret) ma pauvreté (intellectuelle et financière) et la petitesse de l'étendue de mes connaissances (culturelles et amicales), ils ont eut ce réflexe, immédiat et généreux, ce cri venu du cœur  (que seule une âme pure et charitable peut avoir)  : J'AI !!! : Il est en effet plus facile de crier : "J'ai" que : "nous avons".

Et donc voila comment après plusieurs retards et loupés (oubli à la maison, erreur de sac à main, problème divers...), Le jour est enfin arrivé ou, une main amie et douce (Nivéa fait bien les choses) m'a tendu le précieux objet...

Avec cette simple précision  ; - "Ca vient de Flo, tu peux faire confiance, j'te f'rais dire qu' c'est du nickel béton sans arête, c'est le pack 2000, ça tourne comme un diesel de Harley, Hé Ouais... Kado gratos"

Ces deux derniers mots, dans la bouche d’un auvergnat pure souche, laissent supposer une réelle et franche amitié dont je savoure à sa juste valeur, l’authenticité et la spontanéité…

Me voilà ravi et rassuré… songeur concernant l’avenir du diesel chez Harley Davidson… Mais bon…

Et un peu inquiet tout de même quant à l’installation de la chose…

Hé ! donc voici LA CHOSE...

Un petit disque, de matière souple et dure à la fois, mystérieux, hypnotique, lumineux et brillant, comme un face-à-main de Duchesse, que j'ai du introduire (ce verbe a toujours une connotation sexuelle, allez savoir pourquoi ?), (A ce propos c'est le disque que j'ai introduis - pas la duchesse ! Que les choses soient claires) dans le petit tiroir latéral (qui jusqu'à présent ne servait à rien puisque même une petite paire de chaussette d’été, ne rentrait pas dedans),  (Mais qui porte des chaussettes l’été ???), Le tiroir latéral donc…  de la machine à écrire qu'on appelle aujourd'hui ORDINATEUR !!! ou micro ou PC ou autre (voir n’importe quel gamin boutonneux de passage)…

Je me souviendrais longtemps de cette soirée d’été chaude et  grise, le ciel bas et triste menaçait, la Méditerranée luisait, argentée et calme, au loin quelques fragiles et gracieux voiliers, aidés de faibles alizés, rentraient au port chercher refuge pour la nuit, le chat noir efflanqué et repu de croquettes au saumon norvégien, insouciant de l’importance de l’instant pourtant lourd d’influence sur notre avenir incertain, dormait sur la terrasse de sapin, également norvégien, mais étuvé et verni, à la radio, Cabrel chantait (Cabrel chante ?)…encorheu et encorheu …

Comme un encouragement !

J’ai pensé (mais pourquoi ?) un instant à une publicité d’Eva Longoria (qui s’appelle jaqueline et est née à Corpus Christie au Texas – personne n’est parfait) engouffrant dans une bouche sensuelle et gourmande un bâton de crème glacée bien plus gros que la bitte de Tony Parker… (mais pourquoi en voyant cette Pub tout le monde pense à la bitte de TP ? - prononcer TIPI)

J’ai eu la vision furtive de l’immense et désespérante détresse des ingénieurs de la société Tampax qui ne pourraient jamais utiliser la technologie sans fil…

Après de longs et laborieux essais infructueux, séchant les perles de sueur de mon front au torchon à carreaux humide et rêche de la cuisine, le geste est sur, le corps raide, un peu douloureux. Je me sens fébrile, impatient mais inquiet comme la pucelle devant l’homme. Et là, comme par Magie, sur l'écran noir (de mes futures nuits blanches...) telle Bernadette à Lourdes, alors qu’on y croit plus et à bout de force et d’espérance, le message tant attendu est apparu :

WORD 2000.   

Hourra ! Hourra ! Hourra !

Mes cris de joie ont réveillé le chat !

Comme dans un film de Cecil B. Demille, (qui était franc-maçon) - (voir les dix commandements, éviter Jeanne d’Arc) le ciel s’est ouvert, un souffle d’air frais a traversé la pièce, j’ai senti, sur le mur, l’ombre de Charlton Heston  annonçant, un doigt tendu vers l’horizon, un monde meilleur…

Le voici enfin, le précieux outil qui va permettre à ma modeste créativité schizophrénique de rivaliser avec les meilleurs. De ciseler, tel le tailleur de diamants rares et rutilants, de modeler, tel l’ancestral potier, mots phrases et idées. De laisser à l’humanité et aux bibliothèques du monde entier, une trace indélébile et éternelle de mon extraordinaire et prolixe œuvre à venir…

Ha ! En bas à droite, le petit trombone (Jiminy Criquet « When You Wish Upon a Star » des temps modernes) qui me cause à moi et qui corrige mes innombrables fautes  d’orthographe.

Bienvenue nouveau compagnon de solitude, ta présence me rassure, ta fidélité est rare (je sais hélas de quoi je parle).

C'est donc grâce à toi, sortant de l’ombre, chère, très chère Flo que ma prose,  jusqu’alors insignifiante et sans avenir,  va pouvoir, enfin, être appréciée, admirée peut être, par : Des millions, centaines, dizaines... quelques lecteurs désœuvrés.

Qu’un jour, dans de lointaines et studieuses universités, on étudiera et commentera sûrement et avec fougue ces lignes de textes savamment et artistiquement imprimées sur un noble et riche papier recyclé…

Le bonheur m’envahie… une larme perle à la paupière. Dix ans de moins et j’aurais une érection (Lydia ou es tu ?) Souvenirs lointains qu’on croyait oubliés à jamais…

Je me ferais une immense joie de partager avec toi, les futurs et nombreux prix littéraires, honneurs, et messages d'admirations, (pour info je garde les boites de chocolats et les bouteilles d’alcool) qui viendront récompenser : Mon ENORME et encore inconnu talent et ton FABULEUX logiciel...   

Encore mille fois MERCI.

Bisous.

Jean Pat. Palavas les flots août 2008.

7 novembre 2009

Petites robes sur mesure...

A voir...

www.maroo.fr

28 septembre 2009

terre2

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8 mars 2009

Hi-Tech

Hi Tech.

Il faisait beau, ce jour là, très beau. Une journée de mars, méditerranéenne, ensoleillée et chaude que l’on savoure langoureusement, les crocus, iris et anthémis offraient, grands ouverts, leur pollen aux premières abeilles. Un très léger vent frais soufflait de l’ouest.

Je lézardais mollement sur ma terrasse, soigneusement protégé de la fine tramontane, une tasse de thé à la main, vautré sur un vieux fauteuil en rotin, quand je l’ai vu arriver, par l’ouest, comme poussé par le vent. Chaussures de sport imitation cuir à lacets, pantalon de toile vert  et blanc, veste assortie ouverte sur un ventre rebondi et gilet jaune fluo. La tenue classique des employés des services techniques municipaux de notre bonne ville de Palavas les flots.

Notre homme poussait, lentement, sans effort apparent, un chariot composé de deux roues, d’un bâti de métal vert, prolongé d’une poignée de plastique blanc et à l’autre extrémité un cercle supportant un immense sac poubelle transparent et totalement vide. Sur le coté de l’engin, deux tiges de métal font office de râtelier aux outils indispensables à la tache de notre homme vagabond : une pelle au manche de bois patiné et au fer usé, et un balai en résine vert   flambant neuf.

Il avançait d’une lenteur rare, comme ces gamins qui traversent devant votre voiture, large sourire aux lèvres, alors que le feu vient de passer au vert.

Jetant un coup d’œil à droite, au sud, vers la plage encore vide de touristes bruyants, un voilier au loin vogue vers l’horizon.  Puis à gauche, au nord, ou les flamants roses et immobiles broutent inlassablement, le cul en l’air, la tête plongée dans l’eau stagnante de l’étang du Grec. D’un coup, sans crier gare, sans raison apparente, il s’est arrêté net, a fait un quart de tour plein sud, a grimpé son véhicule sur le trottoir d’autobloquants gris. J’ai pensé un instant à un papier gras et disgracieux qui d’un mouvement précis, deviendrait la première proie du sac auto-porté et toujours vide, mais non, aucun geste de la sorte.

L’homme me tourne le dos, maintenant, et je peux alors lire sur le gilet jaune, en lettres noires, la devise de notre individu : PALAVAS VILLE PROPRE.  Brave homme !

J’entends comme une voix, semblant provenir de l’homme machine. Parlerait-il tout seul ? Appellerait-il la canette de bière vide, comme la fermière appelle ses poules ? Petit, petit, petit ! La phrase, bien qu’incompréhensible à cette distance, semble humaine et cohérente. La voix et puissante, comme celle des gens qui parlent peu, je perçois clairement quelques mots dans ma langue maternelle, me parlerait-il à moi ? De dos !

Le technicien municipal de surface déguisé en martien labellisé pivote doucement autour de sa monture, et je comprends enfin. Dans son oreille droite, jusqu’alors invisible, fermement enfoncé, un petit écouteur miniaturisé d’où sort un fil noir muni au niveau de la gorge, d’un mini microphone. 

Un kit main libre !!!

Fourni par la Mairie ? J’espère de tout cœur que mes impôts ne servent pas à payer ce genre de connerie.   

Incroyable ! Ce type pilote une poubelle à roulette dans les rues désertes et propres de Palavas et utilise un kit main libre pour ses communications téléphoniques.

La conversation cesse, notre chasseur de détritus descend de son trottoir et part, d’un pas de sénateur, vers le levant, où l’attendent, on l’espère, des prises miraculeuses et d’autres communications Hi-tech.

Je vais remplir ma tasse vide…

J.P. Mineur.

Palavas les flots, mars 2009.

21 février 2009

Les hommes : Ca sert à rien...

Moi, j'ai mon coin-coin chéri !

(Vendeuse dans une boulangerie de Montpellier-Ecusson).

canard

20 février 2009

A la plage.

A la plage. Epi N° 26.

La mouette rieuse… Se moque

De l’étalage mou des baigneuses au sec,

Étalées … Ça et la.

Obèsiformes, stringophiles et somnolentes,

Ointes de tiaré synthétique, de monoï chimique.

Grasses de colorants dorés, luisantes d’huiles odorantes…

Promesses incertaines, de couleurs séductrices.

Le sein est lourd, la cuisse molle, la fesse large.

Le temps a fait son œuvre…

Le sable est Ennemi de toujours,

Il colle, s’infiltre, pénètre et entre.

Au plus profond de leurs secrets.

Elles le chassent d’un geste mais, colle dans la main.

Le vent, brise légère, et aussi Ennemi,

Il promène son allié le sable dans leurs cheveux

Blondasses, peroxydées,

Par ce qu’elles le valent bien.

Le gamin fait un trou, inexorablement,

Pelle, seau, main … creuser, creuser toujours

le remplir d’eau farceuse, insaisissable, et lourde,

Pelle, seau, main … remplir, remplir toujours.

En vain. Courageusement.

Il voudrait y mettre un bébé crabe, mais il est seul,

Et il a peur de l’animal caché sous les rochers.

La petite s’ennuie, elle a faim, elle a soif,

Cherche des coquillages, des petits tout nacrés…

Elle rajuste sans cesse son inutile haut,

Couleur Barbie, noué sur la nuque,

Tire sur l’élastique du bas, trop serré,

Les petits nœuds sur les cotés, lui entrent dans la chaire.

Qu’importe la souffrance, maman bronze…

Bientôt l’heure du goûté …

Le maître nageur musclé, bronzé et rassurant

Somnole sur sa chaise de géant.

Et pendant ce temps la …

De flemmards flamands, flous et flasques, flatulent sur les flots,

De l’étang immobile…

D’où l’odeur acre et nauséeuse…

De l’été. Qui s’approche !

JP. Mineur

Février. 2008. Palavas les flots.

20 février 2009

Sophie.

Sophie.

D’abord, un petit coup, sec et léger, du bout de la langue

Raide et relevée mais encore un peu sèche,

Comme pour  apercevoir le goût, juste un peu.

Puis du centre de la langue, fermement, remonter le globe savoureux.

Savourer davantage … Lentement, lèvres closes.

Retenir son souffle, laisser les saveurs fortes envahirent le palais.

Plier le cou doucement à gauche, lécher finement le coté droit

Du creux de la langue courbée.

Puis d’une aérienne caresse, le coté gauche.

Tenir la base, d’une main sure,

Remonter lentement, langue baisée, aspirer goulûment.

Retirer le suc. En garder le meilleur.

Sentir monter à la narine, les épices un peu fortes.

Lèvres entrouvertes, gober la pointe humide.

Douce et tendre succion … paupières closes.

D’un ongle, auriculaire et incontrôlé, repousser les cheveux,

Fins et dorés, collés au bord de la bouche

Gourmande, avide,  maintenant affolée.

Nouvelles succions plus fortes. Encore et encore.

La langue s’emballe, les lèvres  sont dures, les yeux sont clos.

Le temps ne compte plus. Rien ne compte plus

D’infimes gouttes de sueur perlent au front,

Figeant la jeune frange au reflet du soleil

Argent, or, blanc et noir.

Enfin d’un seul coup, sans prévenir, c’est la …

Le moment attendu, désiré …

Une larme perle à l’œil …

Le parfum merveilleux, la saveur suprême.

L’endroit ou, fusion des matières,

Osmose chimique incompréhensible,

Se mêlent, au bord du cône dur,

La vanille et la fraise,

De la glace en cornet de la petite Sophie…

Bien sage sur le banc du glacier catalan.

JP.M

Février 2008. Palavas les flots.

20 février 2009

Les frères délicatesse.

Les frères Délicatesse. 

Plan foireux.

- Salut Lucky

- Salut frérot, que fais-tu là, tu as une petite  mine, des soucis ?

- C’est ma meuf ! Marie, On s’est engueulé ! M’a foutu dehors ! Depuis qu’elle ne bosse plus, elle est insupportable, l’ANPE, ça rend pas aimable.

- Encore… bon entres, tu veux une bière ? Et le canapé pour la nuit ?

- Non pas de bière ça me file du bide.

- J’ai une bouteille de blanc !

- Ok ça roule. Attend ! L’est ouvert le Jean Jean du coin de la rue Belle ?

- A cette heure la ! Sûrement ! Hé ! Y ne s’appelle pas Jean Jean mais Momo !

- tu laisses ouvert, je reviens !

- Prends de chips ou des trucs à grignoter, je n’ai pas grand chose à becqueter !

… /// …

- Y’a rien de tel qu’un bon casse dalle ; Demi-baguette, pâté de fois Olida, Côte du Rhône, c’est con, j’aurais du prendre des cornichons.

- J’ai pas !

- Et : Une bouteille de Scotch pour finir la soirée, J’ai arrêté le café, ça me donnait des aigreurs d’estomac. Le Scotch ça va. T’as des glaçons ?

- Au congel, sous les pizzas. Bon, racontes ?

- Ben, rien, un chômeur et une Nana qui bosse, c’est supportable c’est même plutôt cool, mais deux chômeurs dans un F1, la promise cuitée, comme disait Coluche, c’est vite le loft, et Marie, tu la connais, elle est mignonne, mais, ce n’est pas Johanna, puis de toute façon, on a pas de piscine ! Même pas de baignoire ! J’ai beau lui rabâcher que tant que l’Assedic me verse plus de mille euro par moi, ça serait con d’aller bosser. Elle ne comprend pas. Elle voudrait que je cherche, que je me bouge le cul, comme elle dit. Je ne vais quand même pas faire semblant de chercher du boulot ! C’est trop con. Non ?

- T’inquiètes ! Demain, ça sera oublié.

- Pas sur, elle m’a traité de minable, bon à rien, petite bitte, demi-portion, trou du cul, lopette et autre… Veut plus me voir chez elle ! Chez elle ! Je paye la moitié du loyer, de l’électricité, de tout…  Chez Elle, Non mais ! La télé est à moi, la chaîne aussi. Je ne l’avais jamais vue comme ça, une vraie furie, remontée comme un réveil de smicard du bâtiment, elle gueulait comme un cégétiste à banderole place de la Bastille, 

- Marie ? La Marie que je connais, la petite brunette souriante, mignonnette et timide.

- Ben oui ! Celle la, y’en a qu’une. Dis. Elle t’aime bien, toi. Evidement, un musico, artiste et tout, elle adore. Tu ne voudrais pas lui parler, essayer d’arranger les gamelles ?

- Ok. Si tu veux. J’y passerai demain, histoire de récupérer le CD de Jeff Beck que je t’ai prêté, et je lui parlerai. Bon tu choppes le duvet, en haut du placard, je vais te chercher un oreiller et je vais me pieuter, tu peux regarder la télé, moi j’ai un rencard de bonne heure demain donc : Dodo.

- Un rencard boulot ?

- Ouais, pour une musique, un générique de dessin animé, un manga à la con, une histoire capilo-tractée d’un gamin hanté par un ancien samouraï, qui doit se battre contre les forces du mal, venues, je te le donne Emile : Du fin fond des ténèbres obscures et nauséabondes. On prend vraiment les gamins pour des cons… Mais ça paye  pas trop mal et y ne sont pas difficiles. Du moment que les mômes apprennent facilement le thème, et qu’ils le chantent à la récréation : sont contents.  Après, ils vendent des gommes, des crayons, des chaussettes et autres avec la tronche du gamin-samouraï héroïque. Désolant mais lucratif…

- Capilo quoi ?

- Capilo-tracté : Tiré Par les cheveux

- OK. Bonne nuit.

- You to.

… /// …

- Tu rentres tard ! Alors, tu l’as vu, qu’est ce qu’elle a dit, elle est calmée ?

- J’y suis passé en début d’après midi. Calmée : oui mais toujours fâchée, elle a ses arguments la mignonne. D’après elle, t’es un sacré flemmard : Et y ne fait jamais la vaisselle,  y ne range rien, laisse tout traîner, y fout ses clopes dans les pots de fleurs, y peut rester trois jours sans se laver, ni se raser, y sait même pas se servir de la machine à laver, y baise même plus…   

- Elle a dit ça ?

- Bon ! Ecoutes, je ne vais pas te mentir. Cette nana n’est pas pour toi.

- Quoi ?

- Bon ! Je ne sais comment te dire, mais ça ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé, c’est un peu compliqué. Cette fille en fait, ce n’est pas ce que tu crois, elle a besoin d’un mec, un male, pas un rêveur, chômeur pro comme toi, désolé, mais tu devrais laisser béton.

- M’enfin ?

- Voilà, on a parlé longtemps, calmement, gentiment. Se retrouver sans job pour elle c’est dur. J’ai essayé de la mettre en confiance, de lui assurer que tout aller s’arranger. Elle semblait mieux, sereine, m’a proposé un café, elle était toute gentille, dans sa petite robe légère, rouge a fleurs blanches. Elle a servi le café et s’est assise avec moi sur le canapé, et je ne sais pas pourquoi mais j’ai posé ma main, amicalement, sans malice, comme un grand frère… sur sa cuisse.

- Quoi ?  Me dis pas que …

- Ben ! Elle m’a embrassé tout doucement, du bout des lèvres. Je te jure que c’est elle, juré. Et la, bon  d’accord, j’ai eu un mauvais reflex, désolé !

- Que quoi ?

- J’ai remonté ma main jusqu'à la culotte. Realy sorry, mais cette fille est chaude, trop. Je n’ai pas pu résister. C’était animal, tu comprends, bestial, inhumain, pas réfléchi, je l’ai caressé, je l’ai fait basculer sur mes cuisses, j’ai remonté sa robe sur ses reins, baissé sa culotte et commencé à lui donner des petites claques sur les fesses. Devines quoi ? Elle m’a demandé de frapper plus fort… Elle a un cul magnifique cette nana, elle a glissé sur le tapis, et s’est retrouvée à quatre pattes, le cul en l’air, elle était chaude, offerte. T’aurais fait quoi à ma place ? Hein ! Du macramé en sisal de Colombie ?

- …Non au secours !

- Je l’ai pénétré, puis …

- Quoi ?

- Ben elle a un cul superbe, et en massant son petit trou, elle miaulait… Et, dis-moi pourquoi ? Tu ne l’as jamais prise par derrière. Hein ! Elle a joui comme une bête, et a voulu que je finisse dans sa bouche, c’est une vraie goulue, elle a tout avalé et m’a sucé jusqu'à ce que je sois tout mou… Elle a du voir ça sur Internet, c’est très à la mode c’est trucs.

- Du coup, ‘si j’ose dire’, j’ai oublié Jeff Beck, faudra que j’y retourne.

- Je suis mort, tu m’as tué. Pas Marie. C’est pas elle.

- Le pire c’est qu’après, elle était toute douce, toute câline, elle m’a proposé une petite bière, s’est servie un verre d’eau avec du sirop et des glaçons, s’est blottie contre moi sur le canapé et pendant que je buvais la Kro, elle me caressait la bitte et les boules… Et ça, ce n’est pas sur le Net. Cette fille n’est pas pour toi.  Crois-moi. Faut avoir une mega-teub ignifugée, une sacrée santé et : ou de l’imagination ou une connexion haut débit.

- Mais elle veut bien parler avec toi, appelles la ou vas la voir. Mais si tu veux la garder, baises la, baises la, à fond, tu sais, les filles : Elles aiment ça. Le cul ce n’est pas une histoire QUE de mecs.

- J’y crois pas… Judas… Je t’envoie pour recoller les morceaux… Et tu baises ma nana sur mon canapé, tu l’encules sur mon tapis… Tu bois ma bière… Tu veux ma chemise ?

- J’aurais pu ne rien te dire, mais j’ai préféré que tu saches qui est vraiment ta Marie…

Appelles la, mais tu n’es pas obligé de lui dire que je t’ai raconté ce qui c’est passé. A toi de voir.

- J’y vais.

… /// …

- Allô ! Lucky ?

- Oui frangin.

- C’est la cata de chez Cata, ambiance veillée funèbre le jour du dernier tiers des impôts, elle me fait une gueule de  six pieds de long, style la Joconde revue par un peintre suicidaire japonais, m’a juste dit qu’elle voulait que je me barre, qu’il n-y a plus rien entre nous, plus d’amour, même plus d’affection etc.… Etc.… Elle m’a interdit l’accès à notre chambre, j’ai du dormir sur le canapé, oui le canapé, le même, t’imagines la nuit. Je ne lui ai pas dis que je savais, mais je crois que ça l’amusait que je dorme sur ce canapé de merde… je n’ai pas eut droit à une petite bière moi ! Et pas de massage des burnes moi ! Rien !

- Ben ce n’est pas gagné, on dirait. Elles sont tenaces cette année.

- Qu’est ce que je deviens moi ? Je vais ou ? Qu’est ce que je peux faire ? Aides moi… Merde c’est un peu ta faute…

- Ha ! Ha ! Ha ! Ma faute, tu rigoles, tu partages ta vie avec une petite brunette superbe, vraie bombe sexuelle qui a le feu au cul, et Internet. Tu ne la baises plus et c’est de ma faute ? Ha ! Ha ! Ha ! Y’a un truc qui marche parfois, mais ça va être dur : Rends la jalouse…

- Hein ! Jalouse… Comment ça ?

- Tu es chez elle là ?

- Chez nous ! Tu veux bien ? Oui, chez nous. Assis sur Le canapé, les pieds sur le tapis… Je bois la dernière bière… Content de toi ?

- Elle t’a donné un peu de temps pour te retourner ?

- Ouais ! Mais le plus tôt sera  le mieux d’après elle.  Putain je suis mal Lucky, aides moi.

- Ecoutes moi bien ! On est vendredi. C’est un bon jour. Tu te laves, te rases, te fais beau, mets des fringues sympas et tu vas à la galerie marchande du super marché. Tu y passes la journée s’il faut mais tu choppes une nana, pas forcement un canon, juste une gonzesse, même moche ou grosse qu’importe. Tu dragues à fond jusqu'à ce que la fille ait envie de te revoir… Compris ! Ne cherches pas à la sauter, tu peux toucher, voire un petit bisou, mais t’en fais pas trop, et tu lui donnes ton numéro de téléphone chez Marie. Pardon chez vous. Dis-lui que ça serait gentil si elle appelait, ça te ferait plaisir etc.… Tu vois le truc ? Style collégien boutonneux enamouré. 

- Jusque là, je comprends suis malheureux, paumé, mais pas débile profond.

- Bien, bravo ! Débrouilles toi pour que ta nouvelle conquête appelle quand Marie est là et  tu la laisses décrocher, avec un peu de chance ça peut déclencher une scène de ménage et  là, c’est gagné. Et pendant la réconciliation, n’hésites pas… baises-la. Baises la… bien à fond.

- Tu n’as pas plus vicelard comme plan ? Tu lis trop de Manga toi !

- Si mais on le garde comme plan B, Ok ?

- Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que ça pue un peu ton truc.

- Pour info, Marie m’a laissé un message… Elle voudrait me voir… Ca ne pue pas ça ?

- Ok. Après tout on peut essayer. Je vais sous la douche. A plus.

… /// …

- Salut Lucky !

- Tiens ! Petit frère, entres, racontes, quoi de neuf depuis hier, comment va ta Dulcinée au cul de rêve ?

- J’ai honte, me sent mal, très mal, sale, jamais été aussi mal. Je veux mourir.

- Allons donc, qu’est ce qui ce passe encore ? Vu ta tête, mon plan n’a pas marché ! Allez, vide ton sac. Poses tes fesses et racontes.

- Ne me parles pas de fesse, plus jamais. Ben, j’ai fait comme tu m’as dit, hier après midi, suis allé au centre commercial, j’ai fureté un peu, ça et là. Après quelques touches infructueuses, suis tombé sur une blondinette, la trentaine, un peu rondelette, très rondelette, voire hypertrophiée de la poitrine même. Le genre jupe courte, string apparent,  bottes fantaisies, décolleté provocant, parfum bon marché et vernis à ongles blanc avec strass. Je la baratine un brin, la fait rire. Elle accepte de prendre un verre au bar de chez Flunch, je lui prends les bouts des doigts, je lui caresse la main. Tout allait bien. Je n’ai rien vu venir. Nous échangeons nos téléphones, j’ai tout fait comme tu m’avais dit. Elle m’a proposé  de marcher un peu, du coup je la raccompagne jusque chez elle, une jolie petite maison d’une rue voisine. Là, ça c’est gâté. Je ne sais vraiment pas pourquoi, mais, devant la porte, elle m’a roulé une pelle, mais alors la mega-pelle baveuse qui annonce les grands soirs, les nuits lubriques, la débauche extrême. Je lui chope un nichon, énorme, dur, chaud, le malaxe. Je lui passe la main sous la jupe, je lui attrape la fesse, j’étais fou, je bandais comme un pendu au gibet. Elle me prend par la main et me fait entrer chez elle. Je n’ai même pas eu le temps de m’asseoir qu’elle était complètement à poil, plus qu’a poil. Ca sentait le rut. Elle s’est jetée sur moi, m’a enlevé mes fringues, toutes mes fringues, m’a pris par la queue et m’a entraîné dans la chambre.

- Et c’est pour ça que tu fais cette tête ? Plutôt sympa comme plan !

- Pas vraiment, oh non ! Car dans la chambre, sur le lit, il y avait déjà un mec, pas un mec, non, un monstre, type rugbyman, un bon mètre quatre-vingt dix, plus de cent kilos, complètement nu, le crane chauve, poilu de partout, avec une énorme queue entièrement épilée. Tu vois le tableau ? Il souriait bêtement, sans rien dire. C’est elle qui a dit : - Ça ne te dérange pas que mon copain participe, on aime bien à trois…

- Ha ! Ha ! Ha ! Et alors, elle était bonne ta Hard-touzeuse ?

- Ca a duré, des heures. Toute la soirée et une bonne partie de la nuit, ils doivent avoir Internet eux aussi, j’ai du attendre qu’ils s’endorment pour pouvoir m’échapper. Tu ne peux pas savoir… Comme j’ai très, mais vraiment très mal au cul.

J.P. Mineur, Palavas les flots février 2009.

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